Les Royaumes d'Idyll
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Histoire des Royaumes d'Idyll

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Histoire des Royaumes d'Idyll Empty Histoire des Royaumes d'Idyll

Message  Shirim Jeu 8 Jan - 21:20

Il n'était pas une fois, ni il y a longtemps dans un royaume lointain. Car, aussi étrange que cela puisse paraître, ceci se passe aujourd'hui et maintenant, à mon plus grand malheur. D'ordinaire, on raconte les anciennes guerres au coin de feu, des siècles après qu'elle aient pris fin. On chante les légendes des héros qui ont sauvé leur monde des Ténèbres, et on loue les Rois d'autrefois qui nous ont permis de vivre en paix, dans l'abondance et la sécurité. Mais il faut croire que sur la Terre d'Idyll, tout se fait à l'envers.

Aussi loin que je m'en souvienne, aucune chanson ne parle d'apocalypse et de fin du monde, de désolation totale, d'espoir enseveli sous ses milliers de corps. Jamais les Royaumes d'Idyll n'ont connu des jours plus sombre que ceux que nous vivons.
Je me souviens de guerre anciennes, entre certains peuples. Les elfes et les anges ne seront jamais frères, même s'ils sont en paix depuis plusieurs siècles. Les fées ne loueront jamais les vampires, pas plus que les humains ne respecteront les nains, peuple pourtant fort admirable. Mais depuis la naissance des Royaumes et la déclaration de Sivë, toutes ces guerres avaient cessés, et même les escarmouches qui arrivaient autrefois s'étaient faites rares. Jusqu'à la grande guerre de notre temps.




Pour bien comprendre, il faut commencer par l'origine des Royaumes d'Idyll. Jadis, aucune alliance n'existait entre aucun peuple, et même les clans appartenant à la même race étaient divisés. Nous étions à l'ère du chacun pour soi, luttant pour survivre, nous construisant une vie à notre propre manière. Les petites guerres étaient quasi quotidiennes, et nous avions tous appris à vivre avec. Vigilance constante, attaques surprises, mais aussi paix et bon accueil lorsque les soldats regagnaient leurs foyers. Il y avait peu de morts, chaque camp préférait les prisonniers, et, au final, ces guerillas ne duraient pas. Quelques années, pour les plus violentes. La paix finissait par être signée, et après un ou deux ans de trève, on avait vite fait de se trouver un autre ennemi. La situation globale d'Idyll était loin d'être mauvaise, je dirais même qu'elle était très avancée comparée au reste du monde.

Mais les guerres incessantes finissent par lasser, surtout les races immortelles. Les clans se regroupèrent petit à petit en nouvelles puissances, fondant les premiers royaumes. Pour prévenir de guerres inutiles, les premières alliances virent le jour. Le commerce se développa, et chacun se rendit vite compte que ses voisins n'étaient pas que des ennemis, mais aussi des atouts non négligeables. En cette même période, les agressions extérieures, venant des frontières de la région d'Idyll, redoublèrent, renforçant les premières alliances, en créant de nouvelles entre des peuples jusque là ennemis. Les tensions internes s'apaisèrent face à de nouveaux ennemis. Après que cette vague d'invasion eut été repoussée, les Royaumes d'Idyll décidèrent de s'allier tous et officiellement par le biais de la Sîvë, la promesse de paix, partageant les pouvoirs entre les peuples.

L'un d'eux, celui des kazyukas, fut chargé de la protection des Royaumes. Leur pays, le Kazyuk, situé à l'extrême Est d'Idyll et plus petit que bien d'autres de cette région, s'étendait sur les austères Terres Volcaniques, une région montagneuse avec en son centre des volcans actifs. Leur peuple était le plus diversifié de toutes les populations idyllanes, bien qu'on y trouvât en majorité des elfes et des fées. Leur armée était elle aussi moindre en nombre que celle des autres Royaumes, mais elle avait la particularité d'être retoutablement plus efficace. Sa diversité était sa première arme, car elle était l'une des rares à pouvoir mener de front un combat terrestre et aérien.
Sa seconde arme, plus terrible, résidait en de petits commandos, les Rëante ("réanenté", les piégeurs en elfique). Constitués de guerriers-magiciens, ils agissaient discrètement sans qu'on s'en aperçoivent. Espionnage, assassinats, capture, mais aussi négociations. Ces guerriers de l'ombre étaient le salut des Royaumes d'Idyll. Grâce à eux, un chef ennemi se préparant à attaquer trouvait la mort sans raison inexplicable, annulant l'invasion. Son successeur trouvait soudain plus opportun de renoncer à attaquer les Royaumes.
Mais la véritable force des Kazyukas, la plus puissante, résidait dans sa famille royale, propriétaire d'un pouvoir unique qui ne se transmettait que par le sang. Leur Reine en titre était plus qu'une magicienne, c'était le coeur magique de leur royaume. Sans Reine, les kazuyka n'étaient rien. Personne n'eut jamais l'opportunité de découvrir exactement ce qu'était ce pouvoir. La seule chose sûre était que le pays se retrouvait totalement désorganisé et hors d'état de se défendre quand leur Reine mourrait. Il fallait que l'héritière se noue magiquement à sa fonction et à son titre pour qu'ils retrouvent leur puissance. La prise de pouvoir durait un mois. Durant ce laps de temps, ils étaient plus vulnérables qu'un nouveau-né, et les Royaumes restaient eux aussi sans défense.
C'est pour cette raison qu'à la mort de la Reine Kazyuka, l'état de guerre était déclaré en Idyll tout entier. Leurs protecteurs étant HS, les Royaumes prenaient la relève, assurant une surveillance accrue aux frontières, plus visible des ennemis mais souvent moins efficace. C'est durant ces périodes que les Royaumes connurent les guerres extérieures les plus violentes. Heureusement, les Reines kazyuka n'étaient pas humaines. On raconte qu'elles étaient elfes, mais peu de gens le savaient, car la Reine ne sortait jamais de sa Citadelle, opérant sa magie à l'intérieur. Ce qu'on sait, c'est que tous les deux ans ans environ, la Reine mourrait, consumée par son pouvoir, disait-on, car les elfes ne vivent jamais si peu de temps.




Voici la fin de la Genèse des Royaumes d'Idyll. La Sivë assura la paix et l'unité pendant plus longtemps que l'esprit du plus vieux des elfes ne peut s'en rappeler. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. La dernière Reine kazyuka est morte voici quelques décennies, laissant la place à sa fille. On l'appelle la Reine Sans-Nom, et c'est la première Reine à faillir à sa tâche. Et pour la première fois depuis longtemps, les Royaumes d'Idyll sont en guerre intérieure. Car les Kazyukas n'assurent plus notre sécurité, ils nous envahissent. Leurs Rëante sont partout, espions et meurtriers. Leur armée, plus puissante que jamais, attaque nos propres Royaumes. Grâce au pouvoir immense de leur Reine, ils sont sur le point de nous vaincre.

Tout a commencé par de petites batailles, au début rares. Puis elles ont gagné en fréquence et en intensité. Quand nous avons compris le danger, il était trop tard, l'invasion était déjà lancée. Alors tous les autres peuples se sont regroupés, tardivement pour les plus éloignés. Les elfes et les anges ont ralenti l'avance des troupes, les nains sont sortis de leur trous. Les sirènes ont remonté les fleuves pour barrer le passage aux troupes Kazyukas. Même les fées ont accepté de faire front avec les vampires, et leur alliance est des plus terrifiantes. La vision des deux plus beaux peuples d'Idyll, aux sentiments les plus violents, et à la haine l'un envers l'autre plus violente encore, se tournant vers le même ennemi sur le champ de bataille, est certainement la seule chose à pouvoir faire prendre conscience de l'ampleur du danger aujourd'hui en Idyll.

Notre résistance commence à nous coûter. L'ennemi semble infatigable, et plus nous en tuons, plus il en vient. Il y a quelques mois, les derniers peuples à réagir, ceux situés à l'extrême Ouest idyllan, sont arrivés sur la Plaine Froide, à la frontière du Kazyuk. Toutes les forces des Royaumes étaient présentes pour stopper les Kazyukas, mais nous avons perdu la bataille. La Grande Bataille, le Carnage, l'Enfer sur Terre, chacun l'appelle de son nom. Idyll n'a jamais rien connu d'égal, jamais vu quelque chose d'aussi atroce. Des milliers, voir des millions de soldats, des centaines de milliers de vies sacrifiées, des montagnes de corps et des gyesers de sang. Nombre des notres ont perdu espoir, la vision de l'Horreur même en a fait sombrer certains dans la folie. La défaite totale nous attend.

Nous pouvons encore leur dresser des obstacles, mais pour combien de temps? Ils semblent indestructible. Il y a une lune de cela, l'un de nous proposa d'envoyer un groupe de nos meilleurs guerriers-magicien à la Citadelle d'Horka, le refuge de la Reine Sans-Nom, afin de la tuer et de vaincre son armée. C'est en effet la seule solution. Un groupe, suffisamment petit et puissant pour passer pour un Rëante, se mit en route pour le Kazyuk. Hélas, nous avons été trahit. Par qui? Nous l'ignorons, malheureusement. Le groupe a été attaqué par un véritable Rëante quelques jours après leur départ. La nouvelle vient de nous parvenir, mes frères. Ils sont tous morts. Notre dernier espoir vient de tomber avec eux.

Je crois qu'hélas, notre résistance est vaine. Je refuse de capituler, et je sais que vous aussi. Le seul conseil que je peux vous donner est celui de mobiliser toutes nos forces pour tenir aussi longtemps que faire se peux, et ne pas mourir sans avoir infligé le plus de dégâts possibles aux Kazyukas. Ils payerons plus cher leur victoire que nous notre mort, et les royaumes ne seront à eux que sous forme de terres arides et désolées. Notre havre de paix ne deviendra jamais le leur.


Eïden, roi elfe, au Conseil de guerre des Royaumes.




Des centaines de lieues plus loin, tandis qu'Eïden annonçait la funeste nouvel au Conseil, une magicienne-guérisseuse passa à l'endroit où gisaient les corps sans vie du groupe. Elle resta un instant pétrifié devant la violence apparente des combats qui s'étaient déroulés ici. Elle traversa lentement le champ de bataille, certaine que tous étaient morts. C'est alors que son ouïe capta un son très faible, étouffé. Ses dons le reconnurent immédiatement. Un coeur battait encore dans cet enfer... Un coeur à l'agonie qui avait besoin de ses soins immédiats.
Shirim
Shirim
Glaceuse de coeurs

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